jeudi 11 novembre 2010

Rétrospective 2009

Performance 2009, danse/fil barbelé par Valentine H.

Ce mercredi 10 Novembre 2010, au 18H des mUsée(s) de Belfort, j'étais à l'écoute de Nicolas Surlapierre, conservateur du patrimoine, directeur des musées de Belfort, qui a fait une conférence très intéressante sur le fil barblelé: "L'écharde du souvenir, Pour une approche esthétique du fil barbelé".
Mal aimé et redoutable, le fil barbelé se prète malgré tout à de nombreuses interprétations, emblème, au-delà de son caractère défensif, des grands systèmes politiques, des bouleversements et des guerres.
D'une histoire de troupeaux à une histoire de troupes, le fil barbelé inventé aux Etats Unis en 1874 répond à la volonté de sendentariser les fermiers, de changer les modes d'élevage du bétail et de réduire les Indiennes à l'espace de réserves. L'Etat pour favoriser un peuplement sédentaire offre 80 hectares, cette fixation de la propriété est l'aboutissement pour certains ou, le contraire pour d'autres, de l'esprit de la frontière arrivé, en quelque sorte, à sa dernière extrémité. La frontière dans la légende américaine est une ligne mentale qui avance toujours, une fascination pour l'espace inconnu, presque sans borne, des étendues sans cloture.
Comment le fil barbelé ennemi du cowboy, de l'homme qui n'a pas d'étoile interprété par Kirk Douglas devient-il le lugubre matériau des camps de concentration? Comment le fil barbelé est-il passé d'un symbole pastoral à celui des guerres et à ses désastres les plus violents? La corde du diable selon certains historiens qui vient du rosiers vus par les botanistes ou de l'observation des ronces en hiver des poètes romantiques anglais et américains aurait-il prété ses épines à son inventeur? Nombreux dans l'art et la littérature sont les exemples annonciateurs ou les parrallèles aux formes saisissantes qui nous éclairerons sur "cette invention de la brutalité" Cette étrange conférence sera résolument transdisciplinaire melant histoire de l'art, iconologie, littérature en regard de quelques grandes mutations parfois tragiques du XXème siècle.

Cette conférence serait le mémoire idéal pour exprimer sur ma performance. Une parole de barbelé: "Ne me touche pas". Le fil barbelé véhiculait une force romantique vus par les botanistes avant d'être utilisé comme arme de guerre indestructible pendant la première guerre mondiale. Ma performance peut-etre une interprétation aux Roseraies, ces cages de fil barbelé, où l'on voit le prisonnier mourir. Mon travail artistique parle d'amour dans un champ épineux, je danse sur un son de flûte traversière, une musique d'aucunes aggressivités. Le rouge de ma jupe fait écho à la rose. Comme on dit souvent, la frontière n'existe pas entre l'amour et la haine...malheureusement..........




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